Depuis quelques années, le bio connaît une forte croissance en France. C’est même devenu une évidence pour de nombreux consommateurs. Dans le Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques publié en février 2020 par l’Agence Bio, il apparait que 71% des français consomment bio au moins une fois par mois.
En pleine crise sanitaire, alors que les modes de consommation sont chamboulés, cette dynamique se maintient. Que ce soit en circuit court ou en GMS (grandes et moyennes surfaces) il semblerait que les français soient nombreux à se tourner vers de produits issus de l’agriculture biologique.
> Le boom du bio en circuit court
Face à l’annonce du confinement, les producteurs bio se sont mobilisés pour continuer à vendre leurs produits. Click & collect, drive à la ferme, réseaux de producteurs…. Les bonnes initiatives locales sont nombreuses. Nous en avons répertorié quelques-unes ici. Côté consommateurs, la demande est bien réelle.
Philippe Henry, président de l’Agence Bio et agriculteur en Lorraine l’a déclaré lui-même : “Dans ma région, tous les producteurs bio qui font de la vente directe sont dévalisés. ».
En Bretagne, les producteurs de la ferme Amicalement Bio à Laillé affirment que la vente en circuit court permet de maintenir leur activité. « Les lieux d’achats ont été modifiés par les restrictions de déplacement, ce qui a donné une nouvelle visibilité aux producteurs locaux. Les consommateurs prennent conscience des offres d’achats de produits d’alimentation de qualité, à proximité de leurs lieux de vie, et essentiels à la vie. Le volume de production est identique, mais le transfert des achats sur le local a maintenu notre activité. » (Ouest France)
> La croissance du bio en GMS
Si les grandes et moyennes surfaces sont habituellement le circuit d’achat le plus fréquemment cité par les consommateurs de bio, elles ne sont pas en reste ces dernières semaines. D’après le Cabinet Nielsen, dans les quinze premiers jours du confinement, les ventes des produits bio en grande surface ont augmenté de 63 %. Il a été constaté que les ruptures d’approvisionnement les concernant sont assez modérées. Une alternative vers laquelle le consommateur n’hésite donc pas à se tourner pour des produits de base comme la farine, le riz, les pâtes, le sucre ou les œufs.
Le constat est d’ailleurs le même avec les magasins spécialisés en bio. Selon l’Agence Biotopia, le panier moyen y est passé d’environ 40 € à 59 € depuis le début du confinement.
Notre dernière enquête le montre : préserver sa santé et se nourrir avec des produits de qualité sont les deux principales raisons de consommer des produits issus de l’agriculture biologique. Des arguments qui semblent encore plus forts dans ce contexte particulier !