L’irradiation, aussi appelée « ionisation » ou « pasteurisation à froid » consiste à exposer les aliments à des rayonnements visant à réduire les micro-organismes dans le but d’assainir et d’allonger la durée de conservation. Par exemple, les abricots secs qui subissent une irradiation sont oranges, alors qu’ils sont bruns lorsqu’ils sont séchés naturellement. Ce procédé détruit les vitamines et les nutriments essentiels, et fait polémique sur le plan santé. Par conséquent, le cahier des charges de l’agriculture biologique interdit l’irradiation des aliments ou des semences, tel que spécifié dans le règlement européen : « Le traitement des denrées alimentaires ou des aliments pour animaux biologiques ou de matières premières utilisées dans les denrées alimentaires ou dans les aliments pour animaux biologiques par rayonnements ionisants est interdit. »
La pratique du gavage n’est pas autorisée par la règlementation européenne en agriculture biologique.
L’eau ne relève pas d’une production agricole, elle ne peut donc pas être certifiée en application de la règlementation européenne en agriculture biologique.
Les cultures doivent être réalisées dans le sol. Ainsi, la culture de plants dont les racines sont dans des substrats inerte ou stérile enrichis d’une solution ( billes d’argile par exemple) est interdite.
Pour les élevages bio, cela signifie que tous les animaux ont accès aux parcours extérieurs et que les ruminants pâturent dès que les conditions le permettent, mais également qu’une partie importante de l’alimentation animale provient de l’exploitation ou de la région. Le lien au sol, c’est également l’obligation pour les éleveurs d’épandre les effluents biologiques sur des surfaces agricoles biologiques afin d’utiliser au mieux les cycles naturels.
L’élevage hors sol est bien sûr interdit.
Face au manque de références scientifiques étudiant spécifiquement l’intérêt des aliments d’origine biologique sur la santé humaine, une étude intitulée « Implications pour la santé humaine des aliments biologiques et de l’agriculture biologique» a été lancée par le Groupe d’évaluation des options scientifiques et technologiques et géré par l’Unité de prospective scientifique (STOA) au sein de la Direction générale des services de recherche parlementaire du Parlement européen. Cette étude, rendue publique en décembre dernier, indique:
– Un lien entre la consommation d’aliments biologiques et une diminution du risque de maladies allergiques, ainsi qu’un effet bénéfique potentiel sur l’obésité chez les adultes. Ce résultat est bien entendu à mettre en relation avec les habitudes des consommateurs biologiques ayant tendance, selon l’étude BioNutriNet, à avoir un mode de vie plus sain (plus de sport et une alimentation plus saine).
– Les études épidémiologiques soulignent les effets négatifs de certains insecticides sur le développement cognitif de l’enfant aux niveaux actuels d’exposition. Ces risques peuvent être réduits avec la consommation d’aliments biologiques, en particulier pendant la grossesse et dans la petite enfance.
– Des différences de composition : la concentration des composés phénoliques est approximativement 20 % plus élevée dans les cultures biologiques, la teneur en vitamine C des cultures biologiques est d’environ 6% plus élevée.
– La prévention des maladies animales et l’utilisation plus restrictive des antibiotiques, telle qu’elle est pratiquée dans la production biologique, contribuent à limiter la prévalence de la résistance aux antibiotiques, avec des avantages potentiellement considérables pour la santé publique.